Un architecte manipule beaucoup de matériaux qui forment sa palette. Mais cette palette varie en fonction du génie de chaque lieu, des artisans qui façonnent la matière première et bien sûr du projet. Nous revendiquons l’utilisation de matériaux peu transformés : ils se recycleront facilement, n’aggraveront pas l’empreinte carbone, limiteront la facture énergétique mais auront surtout la beauté de ce qui est directement issu de la nature. Nous refusons d’utiliser les polymères ou les plastiques. Notamment parce que nous exerçons dans le rural et que nous savons que dans 15 ou 20 ans ceci génèrera une pollution non maîtrisable et irréversible. Au Maroc, il n’y a pas encore de réflexion réelle ni de lois obligeant à  la reprise des déchets issus des chantiers de construction, aussi j’essaie de tenir compte de cela en amont de mes projets. Projets qui essaient d’être le plus respectueux de l’environnement possible. Les matériaux utilisés sont souvent fabriqués sur place ou issus des environs proches, ils méritent d’être montrés dans leur matérialité propre, avant et après transformation. Ils nous fascinent, nous inspirent et font parfois évoluer une idée, d’où cette section où ils seront considérés en soi. Les matériaux de terre cuite englobent les terres de Tamgroute et tous les zelliges mais aussi des poteries locales qui méritent d’être davantage réinvesties. Les matériaux alternatifs désignent des matériaux recyclés ou intégrant des déchets.